total look Jennyfer, cheveux bien plaqués en arrière, bracelets d'amitié : pas de doute, j'ai 13 ans. Spéciale dédicace à Tati, ma best friend forever |
Hello !
Et si on se replongeait dans notre adolescence aujourd'hui ? Vous souvenez-vous de l'intensité de votre premier amour ? Vous rappelez-vous de vos insécurités, de votre timidité, de toutes les questions existentielles qui vous gardaient éveillées la nuit ?
Je me souviens de mon premier baiser. Je me rappelle aussi de la première fois où je "l'ai fait" avec un garçon, de l'âge que j'avais, d'où c'était. Mais j'ai oublié tellement d'autres choses ! Qui avait fait le premier pas ? Comment je me sentais après avoir franchit le pas ? (Ah si, ça je m'en souviens : je me suis sentie terriblement soulagée. Si si !)
Si je vous parle de ça aujourd'hui, c'est parce que certaines choses ont ramené mon adolescence sur le devant de la scène ces derniers temps. Certaines choses que j'ai lues, vues, ou écoutées. Et c'est avec beaucoup de bienveillance, et une pointe de nostalgie, que toutes ces grandes émotions dramatiques me sont soudainement revenues au visage.
Le thème de l'adolescence me fascine depuis la fac quand, peut être terrorisée à l'idée de devoir entrer dans l'âge adulte, j'ai entrepris une thèse littéraire sur ce sujet. J'avais déjà écrit un mémoire sur la crise adolescente dans The Catcher in the Rye, thème que j'avais continué d'explorer avec un second mémoire dédié à Lolita de Nabokov. Je n'ai jamais terminé ma thèse (en vérité je l'ai à peine commencé), mais l'adolescence n'a pas fini de me fasciner. Les titres que je vous conseille ci-dessous m'ont permis de revivre quelques souvenirs, façon madeleine de Proust culturelle. J'espère qu'ils vous toucheront autant que moi.
Call me by your name - Lucas Guadagnino
Récemment vu au ciné, Call Me By Your Name et son été enchanté m'a transporté dans une bulle et m'a permis de me rappeler de la force de l'amour adolescent. Elio, jeune garçon de 17 ans, fait la connaissance d'Oliver, étudiant américain venu passer six semaines dans la demeure italienne du premier, pour ses recherches universitaires. En 1983, ces deux là ne peuvent pas vivre leur amour en plein soleil, et doivent donc se cacher, se retenir, et, pour le plus jeune surtout, apprendre à gérer leurs sentiments.
Le film prend le temps de développer ses personnages. On contemple. On se promène avec eux. On aurait presque l'impression d'avoir les pieds dans l'eau et le gout du jus d'abricot dans la bouche. La tension, le flirt, le coeur brisé, tout ça rappelle forcément des souvenirs.
J'ai évidemment adoré le film et je vous le recommande. Si vous aimez les effets spéciaux et les trucs qui explosent dans tous les sens, passez votre chemin. Si vous n'avez pas peur de faire une pause pendant 2h, venez admirer le super jeu d'acteur de Timothée Chalamet, révélation totale du film. Il crève l'écran !
Et évidemment, si le film vous a plu et que, comme moi, même plusieurs jours après vous n'arrivez toujours pas à en sortir, je vous recommande sa bande originale sur Spotify. Les chansons écrites par Sufjan Stevens sont bouleversantes, et les balades au piano vous transporteront de nouveau dans cette dolce vita interdite.
Je vous laisse avec une citation tirée du film, qui fait écho à une question qui ne m'a jamais quitté : ressentir les choses aussi fort qu'un adolescent n'est-il pas la seule façon de vivre sa vie à 100% ?
"In your place, if there is pain, nurse it, and if there is a flame, don’t snuff it out, don’t be brutal with it. Withdrawal can be a terrible thing when it keeps us awake at night, and watching others forget us sooner than we’d want to be forgotten is no better. We rip out so much of ourselves to be cured of things faster than we should that we go bankrupt by the age of 30 and have less to offer each time we start with someone new. But to feel nothing so as not to feel anything—what a waste!”
The Mortified Guide to Love & Sex
Je suis tombée par hasard sur la série 'The Mortified Guide to Love and Sex' sur Netflix. Sans aucun doute, Netflix sait que je me tape tous les teen movies qui passent, et m'a donc gentiment soufflé ce titre là. Mais pourtant, point de teen movie par ici. On parle d'une mini série documentaire, rediffusant des extraits du show 'Mortified', sorte de spectacle de stand up américain où les gens viennent lire sur scène des morceaux choisis de leurs journaux intimes. Ca a l'air impudique et voyeur, c'est en réalité extrêmement touchant et très très feel good. Ces individus acceptent d'être "mortified" en relisant leurs vieux écrits, mais ils sont notre voix d'adolescent à tous. On se prend d'affection pour ces gens, en dix minutes même pas, dix minutes où ils racontent leurs histoires, sans enjoliver et sans tricher. C'est une mise à nue bien réelle.
Figurez-vous qu'on en ressort le coeur plein de good vibes, prêt à aimer son prochain, et avec l'étrange envie de relire soi même son journal intime d'il y a vingt ans. Et si la série Mortified vous a plu, il y a aussi un film documentaire (aussi sur Netflix) et un Podcast. (dispo aussi sur Spotify)
Et j'en profite pour vous raconter que, plus jeune, et comme je l'ai dit terrifiée à l'idée d'oublier mon adolescence et ainsi de la perdre à jamais, je consignais dans des cahiers ma vie, mais aussi tous les messages que je recevais. Avant l'ère du copier coller, et largement avant celle où nos portables pouvaient stocker sans soucis 5 ans de textos, je recopiais à la main ces multiples 140 caractères quotidiennement reçus. Je suis certaine de ne pas avoir jeté ces cahiers. Mais j'ai très peur de m'y replonger ! Au final, je pense que notre cerveau fait un tri salutaire. Il jette ce dont il n'a pas besoin. Que vais-je retrouver dans ces échanges dépassés ? J'espère pouvoir me replonger juste un instant dans ma tête d'ado, voir ressurgir quelques souvenirs certainement mortifiants, mais aussi réaliser que jusqu'ici, tout va bien.
The Catcher in the Rye - JD Salinger
Impossible pour moi de ne pas citer Catcher dans cet article consacré aux sentiments adolescents. Je ne sais même plus quoi dire à propos de ce roman culte sorti en 1951, tellement j'ai l'impression de radoter. Mais je ne m'en lasse pas (et tant mieux, car mon tatouage lui est dédié). Salinger a su capturer la voix d'un adolescent, lui même terrifié à l'idée de grandir, fuguant littéralement pour échapper à l'état adulte, et se réfugiant dans ses reliques intemporelles (son gant de baseball, les vitrines du musée, les canards...). Vous trouverez dans ce livre ce que vous y apportez. Dans mon cas : toujours une leçon différente.
Si vous avez la possibilité de le lire dans sa version originale, s'il vous plait faites le. Je n'ai jamais aimé sa traduction, qui elle a beaucoup vieillie.
The Legend of Zelda - breath of the wild
Plus léger cette fois, j'aimerais vous parler de Zelda ! Jeu qui a bercé mon adolescence, une madeleine de Proust dont je ne me lasse pas. Cette saison, je suis ravie d'être ambassadrice Cultura, et j'ai pu choisir ce qui me faisait plaisir dans leur magasin. J'ai tout de suite couru vers la Nintendo Switch, intéressée par 2 choses : Zelda et Mario Kart ! C'est un plaisir immense que de jouer de nouveau à la console ! Enfant, j'ai passé des heures sur ma Game Boy à jouer à Tetris (que j'ai d'ailleurs tout de suite racheté sur la Switch aussi !), et ado, je m'éclatais sur la Playstation et sur la Nintendo DS ! Cela faisait quelques années que je n'avais plus de console (je jouais sur mon téléphone), mais ça fait un bien fou de retrouver Link et Mario ! C'est mon petit plaisir régressif de la fin de l'hiver :)
Les graphismes de Breath of the Wild sont si beaux que je prends régulièrement des screenshots (oui, la Switch permet de prendre des captures d'écran !). En haut des tours, au coucher du soleil... trop beaux !
Pour l'anecdote, un ami m'a un jour offert le petit coffre au trésor de Zelda, qui fait le bruit qu'on l'ouvre (si vous savez, le bruit des trésors !!). MEILLEUR CADEAU EVER !
All the small things - Blink 182 (au ukulele)
Je vous laisse avec ma reprise toute simple de All the Small Things, des Blink 182. Cette chanson a bercé mon adolescence, et vous avez été nombreux à me la suggérer sur Instagram. J'espère que cette version au ukulele, sans fioritures, vous plaira :)
Je vous partage aussi ces 2 photos de Jane, et de William, qu'ils m'ont gentiment envoyé. (Les gars, si vous voulez que je les retire, vous n'avez qu'un mot à dire hein ;) Ce Tshirt Offspring d'un coté, cette innocence de l'autre... ça résume bien l'adolescence, non ?
(N'hésitez pas à cliquer sur les photos pour voir leurs instagram)
Sympa cette petite cover au Ukulele ! Efficace !
RépondreSupprimerJ'ai A-DO-RE Call me by your name. L'italie doit y jouer beaucoup, les couleurs tout ça tout ça... Bref, je crois que je vais retourner en Italie cet été... Et le goût du jus d'abricot, on ne l'a pas que dans la bouche visiblement...
Je note la référence Netflix, ça peut m'intéresser ! Rien à voir mais un petit peu quand même. J'étais tombé sur un reportage Arte qui s'intéressait à l'intimité des jeunes femmes (au Danemark) et de leur façon de voir leurs rapports intimes mais en leur posant des questions face caméra. Deux réalisatrices ont posté une annonce pour faire un casting pour un film érotique basé sur des expériences réelles et le "reportage/documentaire" est essentiellement basé sur les auditions des jeunes femmes qui ont répondu à l'annonce. Je me suis dit que ça pouvait aussi t'intéresser : https://www.arte.tv/fr/videos/072443-000-A/venus-confessions-a-nu/ Vu que c'est un peu un mélange des sujets dont tu parles. ;)
Et puis merci pour ce petit clin d'oeil <3.
Oh génial, merci pour le lien du document, ça m'intéresse, je vais aller voir :) Merci d'être passé par ici ! (et je crois que je vais retourner voir Call me By Your Name, j'ai tellement aimé !)
SupprimerYou and I dressed and have the same body structure from long ago from that picture. I love Sufjan Stevens.
RépondreSupprimer+Victoria+
justicepirate.com
Hi Victoria ! I'm soooo in awe with the songs he wrote for the movie Call me By Your Name. Mystery of love is my favorite. It's so beautiful!
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