Lis tes ratures

Hier, je me suis rendue compte d'un fait singulier : j'ai un problème avec les femmes écrivain. Moi qui ai toujours été un brin féministe (mais juste un brin hein), j'ai soudainement réalisé que non, je n'accrochais pas avec les romans écrits par des femmes.

C'est quand 'A Tree Grows In Brooklynn', de Betty Smith, m'est tombé des mains (au bout de 8 pages), que ça m'a sauté aux yeux. J'avais déjà détesté la littérature de Kate Chopin, puis celle d'Edith Wharton, j’exècre Toni Morrison et Jamaica Kincaid, et je n'avais pas plus accroché avec Sylvia Plath. Évidemment, je généralise, il y a quand même des romancières qui trouvent grâce à mes yeux (Amélie Nothomb, une fois sur 3). Mais si j'y regarde de plus près, mes auteurs préférés sont tous des hommes.

 

Il y a Philip Roth, d'abord. Dix romans après, je l'ai élu à la première place de mon classement. Je n'ai pas adoré tout ce qu'il a fait ('The Facts', j'aurais pu m'en passer) J'espère avoir bientôt lu tout ce qu'il a écrit. Mais en même temps, ça m'angoisse de me dire qu'un jour, la source finira par se tarir. Salinger, par exemple. Sa mort m'a brisé le cœur. Holden ne grandira pas (tant mieux, c'est ce qu'il voulait), il aura seize ans et errera 3 jours dans New York pour toujours. Soit dit en passant, Salinger arrive en deuxième dans ma liste d'auteurs fétiches. C'est fou qu'il se soit fait voler la première place, mais on ne peut pas aduler un auteur pour un seul roman. (oui, il y a aussi 'Franny & Zooey', mais quel navet) Ma raison vient s'en mêler et l'a fait chuter d'une place. Juste derrière lui, j'ai résolu cet été d'y placer Jeffrey Eugenides, après avoir lu l'excellent 'Middlesex'. Je le recommande, mais juste aux lecteurs aguerris. Il faut beaucoup de patience pour aimer ce livre.Il n'a absolument rien à voir avec 'Virgin Suicides', alors ne vous jetez pas dessus sous prétexte que vous aimez les jeunes filles languissantes un peu morbides, car vous serez déçus.

Pour en revenir à 'A Tree Grows In Brooklyn', que j'avais acheté car il était dans une liste des bouquins du siècle (quand même), quelle mauvaise idée avais-je eu là. Ce livre comporte tout ce que je déteste. Il a été publié en 1943 et a toutes les caractéristiques des romans de la première moitié du siècle. C'est niais, c'est tout blanc ou tout noir, c'est plein de bons sentiments. S'il y a une petite fille, c'est toujours la gentille enfant qui veut faire plaisir à son papa (un peu comme dans 'Little Women'), qui va se tuer à la tâche dès son plus jeune âge pour ramener 4 francs six sous pour aider maman, qui s'acharne à être femme de ménage alors qu'elle est si beeellllle. BORING. Si j'avais voulu lire l'histoire d'une pauvre gosse gentille, j'aurais regardé l'intégrale de Princesse Sarah.

Bon, j'en ai bien trop à dire sur la littérature américaine. Vraiment, là, je sens que je commence tout juste à entrer dans mon propos, mais je me rends bien compte que mon blog n'est pas le bon endroit pour ça (d'ailleurs, qui est allé plus loin que le premier paragraphe de mon article aujourd'hui ?) Peut être que je finirai par reprendre ma thèse pour de vrai en fait !

ps : je vends cette jupe dans mon vide dressing ;)

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